2014年5月30日金曜日

Justice : Entre vengeance et réinsertion...

Sur la justice et les sanctions, il n'y a pas nécessairement que du gentil...

Daneydzaus : Pour la faire longue, y a-t-il vraiment quelque chose qui te surprend? J'ai un ressentiment, mais celui-là est réservé pour ceux qui font de la violence gratuite.

Swec : Non, ça ne me surprend pas vraiment... J'voulais juste voir la mécanique derrière la déclaration.
Elle est toute simple.

Daneydzaus : Mais il y a une question fondamentale, que j'ai appris de nos bons vieux Norrois (Norvégiens/Islandais). À quoi sert le système de justice?Quand il appréhende quelqu'un et le déclare un criminel, c'est quoi le but? Quel est l'objectif?

Swec : exactement... et la réponse n'est pas universelle.

Daneydzaus : Dans les religions du Moyen Orient (Du polythéisme mésopotamien, en passant par le judaïsme et l'islam), la justice est strictement une vision de vengeance. Un acte qui détruit la société a été commis, on va s'assurer de détruire la personne qui a commis l'acte.

"Oeil pour oeil, etc."

(Ces religions sont, soit dit en passant, le résultat de code de lois; ce sont effectivement des codes de loi, contre lesquelles certains juifs à une époque se sont rebellés, ceux qui allaient devenir les Chrétiens.)

La justice indo-européenne (essentiellement l'Europe, la Perse ayant été influencée par la Mésopotamie et l'Inde suivant l'hindouisme, avec une tradition fortement différente) n'a que faire d'une telle vengeance.
Au lieu de se venger, la justice indo-européenne se débarasse de l'individu déviant.

On l'exclut. Le summun a été atteint par les Norrois et leur tradition de ne pas tuer un humain; on exile le criminel. En gros : si t'es pas capable de suivre les lois, crisse ton camp et survit par toi-même.

Swec : Yup. Et ça date de crissement longtemps.

Daneydzaus : Plus de 1500 ans.

Puis, il y a eu cette tradition de simplement tuer la personne qui dévie le moindrement des normes; l'Europe de la Renaissance a été le berceau de cette vision de la justice, mais elle est présente aussi en Chine, à travers l'Islam et au Japon. Le Japon a porté ça à son summun avec le Seppuku, où si le fautif avait un tant soit peu d'honneur, il se tuerait lui-même (et ça l'a dégénéré en une société suicidaire quand le soutien social a disparu, comme aujourd'hui).

Et finalement, très récemment, encore une fois essentiellement en Europe du Nord (on les aime tu nos Vikings), on a développé une justice de réinsertion.

Je peux comprendre l'esprit de vengeance, mais dans une société aussi complexe que les nôtres, faire la différence entre les causes éniques (causés de soi) et étiques (causé par les autres) devient de plus en plus difficile, et notre compréhension de nous-mêmes devient en même temps plus profonde et sophistiquée. La vengeance a montré ses limites : elle a mis l'Europe à feu et à sang deux fois de trop (les deux guerres mondiales), et elle laisse les pays du Talion dans un état de guerre constant.

Alors, de la marde pour la vengeance.

En conclusion, avec tout ça en tête, mon premier objectif est d'abord la réinsertion qui nécessite d'abord réparation (il y a quand même un acte à réparer, du mieux possible), puis réconciliation et, finalement, de la réhabilitation. On fait tous des erreurs. Pour moi, la justice devrait à priori viser cela; quelqu'un qui a commis une faute criminel ne deviendra pas nécessairement un criminel en série. Manque d'éducation, manque de formation ou, peut-être, manque d'empathie.

Si cette option est impossible, je suis un grand défenseur de l'exil. L'odieux de la mort ne revient qu'à l'exilé qui n'a pas su survivre seul et tant pis pour lui. Pour moi, c'est la plus belle des souffrances. Sachant à quel point vivre en société facilite de nombreuses choses, savoir que l'autre va devoir apprendre à vivre seul est une grande satisfaction personelle, et je ne porte pas l'odieux de la mort, seulement son exclusion (qui, s'il y a erreur juridique, peut ramener à sa réinclusion).

Et, la seule façon que j'aurais, pour moi, de le tuer, c'est si le criminel, venant de l'extérieur, essayait d'envahir. Je le traiterais comme n'importe quel envahisseur : digne de la flèche de mon arc dans son coeur.
Alors, je crois que pour un (-10,-10), je suis très capable de me justifier

Swec : Définis "extérieur" et "envahisseur", pour le fun...

Daneydzaus : Extérieur : Hors de la zone d'application des lois ou, plus simplement dit : Hors de l'État.
Envahisseur : Personne ou, par métonymie, groupe de personnes qui veulent pénétrer dans l'État et y faire appliquer par la force (ad baculum) leurs lois.

Swec : Merci!

Daneydzaus :  Et puis? Pour un -10,-10?

Swec : 1- J'devrais arrêter de douter de ton intelligence.
2- Malgré tes positions, t'es une personne aussi en colère que moi contre l'Univers.

Daneydzaus :  Tu doutais mon intelligence?

Swec : "discutais" est le mot plus juste.

Daneydzaus :  Oh... Pourquoi?

Swec : Parce que les gens à gauche, l'étalon à (-10, -10), ne sont pas en colère contre l'univers; simplement la partie qui réussit à trop bien vivre à l'intérieur de celui-ci. À chaque fois que tu me démontres ta colère, je tombe dans le panneau. "It must be a trap", me dis-je.

Daneydzaus  :  Quel piège je semble monter quand je montre ma colère?

Swec : Tu ne montes pas de piège, justement... C'est juste moi qui me dit qu'il doit bien y en avoir un.
Les gens à gauches essaient juste d'être gentils, en général... pas toi. C'est déstabilisant.

Daneydzaus  :  Good is not Nice, nor is it Stupid.(Le bien n'est ni gentil, ni stupide)

Swec : Dis ça au Québec.

Daneydzaus : Mes positions sont issues d'un long chemin de croix, qui est loin d'être terminé d'ailleurs. Mais voilà, si je ME prends comme exemple, je sais ce que l'humain peut faire. Ce qui me fait dire qu'il y a toujours possibilité d'avoir de la collaboration, de l'entraide et de la fraternité. Mais mon parcours m'a aussi fait vivre la stupidité humaine; c'est pourquoi je n'ai aucune honte à pointer du doigt celle-ci.
Je sais que pour toute vision politique inclusive, je dois prévoir l'idiotie humaine. Mais tous ne sont pas à ce bas niveau. Ce qui nuance mon propos à un tel point que j'arrive au bout du compte à l'équivalent d'un gogauche, ce que je ne suis paa et n'ai jamais été.

Et je n'ai pas peur de combiner mes expériences pour créer du neuf, ni de remettre en question les principes les plus profonds.

Un ami me considère l'héritier idéologique de Lesage, Lévesque et Trudeau combinés. Et ces trois gusses n'étaient pas gentils. Mais tous de gauche comme moi. La seule différence que j'ai avec eux c'est l'absence de chauvinisme culturel qui me fait dire que MA façon de faire est la bonne. C'est en regardant la Terre que je cherche les solutions. En gros, j'utilise la méthode scientifique (observation, hypothèse, expérience, analyse, conclusion) pour déterminer ce qui convient.

J'ai un objectif : faire vivre ensemble 8 milliards de tatas et que chacun puisse avoir une bonne vie. Alors, comme un ingénieur, j'utilise mes connaissances pour parvenir à ce but, connaissances qui doivent scientifiques, donc non-scolastiques et falsifiables, ce qui me force à toujours remettre en question mon plan pour atteindre mon objectif.

En gros, la vie m'a appris à mettre en doute tout; je le fais avec joie pour atteindre mon objectif.
Et, quelques fois, ça veut dire ne pas être gentil... La vérité peut faire mal, mais en faire un crime est la fin de la connaissance.

2014年5月29日木曜日

Human Laws

In chemistry, you have 90-ish naturally available elements. Every atom of these elements is for all intent and purposes the same and, yet, the rules governing their relations are insanely complex. Therefore, tell me, how, for a society of millions, even billions of humans who are, for all intent and purposes DIFFERENT, the rules can be short, simple and sweet?