En réponse à ceci.
Ça provoque; je nuancerais son propos. Expérimenter peut être un art en soi, mais ce n'est parce que l'on essaie, expérimente que ça le résultat devient une Oeuvre avec un grand O. Et ça veut encore moins dire que l'Oeuvre, même si elle l'est avec un grand O, va être esthétiquement plaisant, sans compter les différences individuelles qu'il peut y avoir sur le "Beau", un construit en partie basé sur nos préférences, nos tendances et nos expériences.
Daneydzaus o Dzusuisi
Paraboles de Daneydzaus - Parables of Daneydzaus - Prelegetoj de Danejdzaŭso - ダネイヅァーウスの例え話
2015年4月18日土曜日
2015年4月12日日曜日
Ne pas savoir ne pas savoir
Daneydzaus : Mais ma religion m'ordonne de ne jamais être satisfait de ce que je pense savoir. Même si, bien souvent, je ne suis probablement jamais assez au courant des choses que je ne sais pas.
Bórmes : C'est pas un constat tautologique ça?
Daneydzaus : Oui, c'est pour ça que je suis toujours alerte; quelque rencontre, quelqu'évènement, quelque lecture peut me donner un nouvel indice pour être moins ignorant. Ce n'est pas moi qui va savoir ce que je ne sais vraiment pas; c'est l'autre, quel qu'il soit.
Bórmes : Oui, du moins, jusqu'à temps que tu le saches
Daneydzaus : Encore là; qui sait, la personne qui m'aura fait voir quelque chose n'était pas tout à fait correcte dans son raisonnement, alors une autre rencontre va pousser plus loin. Comme Einstein a déconstruit Newton.
Bórmes : C'est peut-être dans la nature des choses pour l'être humain
Daneydzaus : C'est dans la nature de toute chose vivante sur Terre : sans expérience pour lui dire qu'elle a tort, on ne peut penser que d'avoir raison, puisque rien nous contredit. Meurt ce qui ne fonctionne pas; vit ce qui fonctionne. Mais je suis au moins conscient que tout ce que je sais n'est peut-être pas vrai du tout. Je suis prêt à me faire contredire et à l'accepter humblement.
Bórmes : C'est une perspective très darwinienne.
Daneydzaus : Ce l'est, mais c'est encore salutaire, puisque la vie a vécu 3,5 milliards d'années sur ce principe; ça ne doit pas être si mal comme philosophie Au moins, je ne suis pas dans le darwinisme social réducteur où il y a des groupes mieux que les autres. C'est justement en ignorant ce supposé ascendant qu'on comprend vraiment la finesse d'une telle philosophie. On ne vit pas parce qu'on est meilleur, parfait ou plus valable; on vit simplement parce qu'on n'a pas échouer dans la tentative, pour le moment.
Bórmes : Ou parce qu'on n'a pas été confronté à certains obstacles; la survie est souvent un concours de circonstances.
Daneydzaus : Oui. Tout à fait d'accord sur ce point.
Bórmes : C'est pas un constat tautologique ça?
Daneydzaus : Oui, c'est pour ça que je suis toujours alerte; quelque rencontre, quelqu'évènement, quelque lecture peut me donner un nouvel indice pour être moins ignorant. Ce n'est pas moi qui va savoir ce que je ne sais vraiment pas; c'est l'autre, quel qu'il soit.
Bórmes : Oui, du moins, jusqu'à temps que tu le saches
Daneydzaus : Encore là; qui sait, la personne qui m'aura fait voir quelque chose n'était pas tout à fait correcte dans son raisonnement, alors une autre rencontre va pousser plus loin. Comme Einstein a déconstruit Newton.
Bórmes : C'est peut-être dans la nature des choses pour l'être humain
Daneydzaus : C'est dans la nature de toute chose vivante sur Terre : sans expérience pour lui dire qu'elle a tort, on ne peut penser que d'avoir raison, puisque rien nous contredit. Meurt ce qui ne fonctionne pas; vit ce qui fonctionne. Mais je suis au moins conscient que tout ce que je sais n'est peut-être pas vrai du tout. Je suis prêt à me faire contredire et à l'accepter humblement.
Bórmes : C'est une perspective très darwinienne.
Daneydzaus : Ce l'est, mais c'est encore salutaire, puisque la vie a vécu 3,5 milliards d'années sur ce principe; ça ne doit pas être si mal comme philosophie Au moins, je ne suis pas dans le darwinisme social réducteur où il y a des groupes mieux que les autres. C'est justement en ignorant ce supposé ascendant qu'on comprend vraiment la finesse d'une telle philosophie. On ne vit pas parce qu'on est meilleur, parfait ou plus valable; on vit simplement parce qu'on n'a pas échouer dans la tentative, pour le moment.
Bórmes : Ou parce qu'on n'a pas été confronté à certains obstacles; la survie est souvent un concours de circonstances.
Daneydzaus : Oui. Tout à fait d'accord sur ce point.
2015年4月10日金曜日
Delay or Not?
Should you delay, or not?
As with All, it is about balance; it is about delay just right.
If you know, that no matter what you do, something will happen and affect you in a known and unchangeable way, do not.
If you do not know that, do.
However, sometimes, what you thought you knew delay would not do anything against may have been otherwise, and sometimes, you falsely believe delay will prevent something.
So sometimes, instead of keeping on asking questions and idling your body, simply act and do; you will most probably survive, and death is always unknown until it comes.
As with All, it is about balance; it is about delay just right.
If you know, that no matter what you do, something will happen and affect you in a known and unchangeable way, do not.
If you do not know that, do.
However, sometimes, what you thought you knew delay would not do anything against may have been otherwise, and sometimes, you falsely believe delay will prevent something.
So sometimes, instead of keeping on asking questions and idling your body, simply act and do; you will most probably survive, and death is always unknown until it comes.
2015年4月6日月曜日
Mind and body
Mind and body are related, but it doesn't mean all mind problems are related to body problems, the same way not all software issues do not underlie hardware issues in a computer.
L'Islande propose un système de monnaie souveraine
Soyons francs, je n'ai jamais été un grand fan du laisser-faire économique. En fait, j'ai beau faire et refaire le fameux test de compas politque (en anglais), je tombe clairement du côté gauche et je ne m'en cacherai pas. Mais voilà que l'Islande se décide à sortir une nouvelle idée "révolutionnaire" sur son système monétaire (toujours en anglais, désolé). Normalement, je devrais me réjouir d'une politique de ce genre... Enfin, une grande part de mes amis qui se positionnent semblablement sur le cadran le seraient. Moi...
Contrairement à beaucoup de gens, je sais peritnemment que les banques produisent effectivement de l'argent. Non seulement ça, mais c'est grâce à cette capacité des banques (de pouvoir créer de l'argent) que la masse monétaire augmente.
Le document se plaint, tout à fait justement, d'une réccurence de cycles économiques destructeurs. Je ne peux pas m'opposer à la constatation, c'est une plaie désastreuse. Mais tout ce que je sais de l'économie ne fait que m'empêcher de me réjouir; en fait, ça m'inquiète.
Adam Smith, pour tout le manque de d'actualité que son discours a, nous rappelle une chose très importante. La monnaie n'est pas un objet; ce n'est qu'un instrument de mesure servant à évaluer la valeur. En gros, quand on a un dollar, un euro, un yen, un yuan, un rand - peu importe le nom de la monnaie - on n'a pas quelque chose. La monnaie est, selon toute probabilité, la simple mesure de la valeur de ce que la société te doit. En gros, la monnaie est la valeur de la dette que la société a envers toi.
(C'est pour cela, par ailleurs, que l'on peut avoir un nombre négatif comme monnaie : si tu as une valeur négative, c'est simplement que la société ne te doit plus aucun travail (0) et qu'en fait, tu dois du travail à la société (valeur négative).)
C'est ici où je m'oppose en faux à probablement l'ensemble de tous les économistes actuels. Je ne crois pas que la monnaie évalue la production. Bien évidemment, on se sert de la monnaie pour échanger des produits (des biens et des services), mais ce n'est pas ce que la monnaie évalue. Pour moi, la monnaie évalue la valeur du travail d'une personne. Ce travail peut inclure la conservation du travail d'autres personnes. (Cette petite idée va être importante plus bas.) Cette conclusion apporte de nombreuses conséquences, qui seraient ici trop longues à expliquer.
Quand tu achètes une pomme, ce n'est pas la pomme que tu payes, mais le travail effectué pour avoir la pomme dans ta main, que tu n'as pas fait toi-même. En remettant la monnaie, tu dis à la personne que tu lui dois un effort en retour. (N'avez-vous jamais dit "je t'en dois une"?) De même, quand on te remet de la monnaie, on te dit qu'on te doit un effort en retour du tien.
(La pomme en soit aussi a une valeur, sa masse et sa composition, mais ce n'est pas ce que la monnaie évalue.)
Revenons à la réforme islandaise. Elle apparait toute simple : afin d'éviter les bulles financìères, nous allons faire en sorte que seul le gouvernement puisse créer de la monnaire et ainsi, s'il y a début de surchauffement, le gouvernement va fermer les vannes de la monnaie.
C'est tout beau, c'est tout simple, mais ça ne répare strictement rien. La raison, pour moi, en est bien simple : une bulle financière est causée par la spéculation.
Qu'est-ce que la spéculation? C'est investir dans l'achat de quelque chose, en espérant que ce quelque chose prenne de la valeur avec le temps, pour le revendre après un terme à un prix plus élevé. Retournez à ma définition de la monnaie, qui est l'évaluation du travail. Que se passe-t-il quand il y a spéculation? Par la simple possession de quelque chose, de la valeur est créée. C'est le temps qui crée la valeur. L'effort est nul, ou presque.
En gros, la monnaie est dénaturée, elle perd son rôle d'évaluateur de travail, et prend le rôle de simple capital (ressource). Étant donné qu'il suffit d'attendre pour que de la valeur d'ajoute, on ne fait rien et on attend un peu, pour revendre. Le travail de conservateur du travail d'une autre personne devient lucratif. Or, c'est cette dénaturation de la monnaie qui est problématique, et c'est ce qui cause la spéculation.
Cependant, la spéculation étant simplement de l'attente, ça enlève le véritable travail (qui n'est pas nécessairement du travail d'usine, comme l'espérait Marx, ou la production de nourriture, comme l'espérait Smith, mais bien n'importe quelle tâche). À terme, quelqu'un doit travailler. Or, quand le travail est supplanté par la spéculation... la personne moyenne va être entraînée dans le même mouvement, et suivre la spéculation, plus profitable que le travail.
Et la proposition islandaise ne s'attaque nullement à ce problème. Ça n'empêchera pas la spéculation; au mieux, ça va arrêter certains élans spéculatifs.
Le gros problème est que, justement, les sytèmes économiques basée sur la monnaire ont de la difficulté à freiner la spéculation. En créant la monnaie, on a du créer un objet pour le représenter. Or, cet objet, qui devait être simplement une évaluation du travail d'une personne, devient un objet en soi possédable.
Cette possibilité fait en sorte que l'on peut facilement vouloir obtenir la chose en soi, et la prendre comme un objet utile. Une majeure partie de l'économie moderne repose sur cette proposition : la finance. Or, après objectivisation de la monnaie, la spéculation devient la norme, puisque l'on peut effectivement pouvoir obtenir plus, pour autant qu'on trouve un objet qui, dans le temps, prend da la valeur. Le syndrôme hollandais avait pris les tulipes. Un grand fauteur de trouble est la spéculation immobiliaire, étant donné la facilité avec laquelle cette chose prend de l'importance avec le développement de l'économie. Mais il y a énormément de spéculation sur... l'argent remis à des entreprises : tout le système de bourse est basé sur la spéculation.
Voilà où le bas blesse; notre système économique, basé sur la monnaie, a donné naissance un secteur d'emploi où l'argent est traité en objet : la finance. Et ce n'est pas un petit secteur : des millions d'emplois ne sont en lien qu'avec cette finance...
Revenons encore un instant sur l'idée de monnaie comme mesure de la valeur du travail effectué, et que le fait de posséder de la monnaie est de posséer une dette. Enlevons la réification de l'argent, remettons-la comme simple mesure de valeur et, surtout, une évaluation de la dette que la société a envers le possédeur... On voit toute la perversité d'un pan entier notre société.
Je ne connais pas grand monde qui se sent à l'aise de posséder une dette. Mais même avec de la monnaie, c'est toujours une dette (en notre faveur, cependant), et ce à quoi joue tout le monde avec la spéculation...
Et la réforme islandaise de règle rien de tout ça. Elle voit encore la monnaie comme une chose, pas comme une évaluation. En limiter la production va simplement créer une rareté artificielle, comme le fait de baser la monnaie sur l'or et l'argent le faisait à d'autres époques. On cause le problème dont on voulait se débarasser en se débarassant de l'étalon-or. (Ce qui n'était pas une mauvaise idée.)
D'abord, techniquement, on veut favoriser le travail de population, c'est après tout ce travail qui cause la productivité. Pour ça, il faut s'assurer que l'outil qui l'évalue circule vers le travail. De plus, il faut s'assurer qu'il circule pour ceux qui font une tâche, un travail, et non pas vers ceux qui font de la spéculation. Et ça, la réforme islandaise ne le fait pas du tout.
Est-ce que la monnaie est un object condamné à créer des bulles spéculatives? Au grand dam des meilleurs penseurs, je ne crois pas que ça puisse être complètement arrêté. La monnaie, du fait que ça devient un objet possédable, va créer chez l'humain, qui a un biais pour avoir des choses, ce désir de le posséder. Ce n'est pas une mauvaise chose : on veut tous notre part dans la vie et on y a certainement le droit. Et quelqu'un, quelque part, va dénaturer la monnaie en créant de la spéculation...
Empêcher la création de monnaie n'empêchera en rien cette situation; en plus de limiter les possibilités d'échange entre les agents économiques.
Nous connaissons les objets qui sont facilement spéculables (les ressources naturelles, l'immobilier, la bourse). Nous savons que ces spéculations sont une véritable plaie pour l'économie; il faut donc que la société se décide à les punir, et favoriser les investissements sur le travail. L'Islande, et la Terre de façon générale, aurait plus à gagner à trouver les spéculables et punir de façon vigoureuse la spéculation en terme de méthode pour faire du profit, tout en favorisant la production de travail.
Autant que je puisse m'acharner sur le monde financier, il pointe cependant vers le futur de l'économie : une dématérialisation de l'économie.
Il est évident qu'en tant qu'humains, ayant besoin de vivre, nous serons pour toujours dans le besoin matériel. L'humain moyen aura toujours besoin de 2000 calories par jour, en moyenne, pour vivre, et nous aurons toujours besoin de la nourriture, de l'eau, de l'air, de l'énergie, et des outils pour l'obtenir. Cependant, dans un monde où la rareté de ces ressources essentiels à nos vies est de plus en plus assurée, l'économie ne pourra plus reposer sur ce matériel, d'autant plus si la productivité par travailleur augmente pour obtenir ces bases.
Ceci signifie qu'une large partie et, dans le futur lointain, la majeure partie de l'économie, devra se reposer sur les ressources immatériels. Il y a d'abord les services : des actes rendus sans qu'il y ait échange de matériel (ou très peu). Mais il y a aussi le divertissement, qui inclut probablement ce message que j'envoie sur Internet. Et il y a l'échange d'idée : la recherche, le développement scientifique et technologique.
Le futur de l'économie se retrouve essentiellement dans ces domaines et, à terme, ça sera essentiellement cela notre économie. Et, même si la finance est une perversion de la monnaie vers la spéculation, la finance est aussi un avant-goût de cette économie du non-matériel.
"I am not impressed." (Ça ne m'impressionne pas.)
- Daneydzaus
Contrairement à beaucoup de gens, je sais peritnemment que les banques produisent effectivement de l'argent. Non seulement ça, mais c'est grâce à cette capacité des banques (de pouvoir créer de l'argent) que la masse monétaire augmente.
Le document se plaint, tout à fait justement, d'une réccurence de cycles économiques destructeurs. Je ne peux pas m'opposer à la constatation, c'est une plaie désastreuse. Mais tout ce que je sais de l'économie ne fait que m'empêcher de me réjouir; en fait, ça m'inquiète.
La monnaie
Adam Smith, pour tout le manque de d'actualité que son discours a, nous rappelle une chose très importante. La monnaie n'est pas un objet; ce n'est qu'un instrument de mesure servant à évaluer la valeur. En gros, quand on a un dollar, un euro, un yen, un yuan, un rand - peu importe le nom de la monnaie - on n'a pas quelque chose. La monnaie est, selon toute probabilité, la simple mesure de la valeur de ce que la société te doit. En gros, la monnaie est la valeur de la dette que la société a envers toi.
(C'est pour cela, par ailleurs, que l'on peut avoir un nombre négatif comme monnaie : si tu as une valeur négative, c'est simplement que la société ne te doit plus aucun travail (0) et qu'en fait, tu dois du travail à la société (valeur négative).)
C'est ici où je m'oppose en faux à probablement l'ensemble de tous les économistes actuels. Je ne crois pas que la monnaie évalue la production. Bien évidemment, on se sert de la monnaie pour échanger des produits (des biens et des services), mais ce n'est pas ce que la monnaie évalue. Pour moi, la monnaie évalue la valeur du travail d'une personne. Ce travail peut inclure la conservation du travail d'autres personnes. (Cette petite idée va être importante plus bas.) Cette conclusion apporte de nombreuses conséquences, qui seraient ici trop longues à expliquer.
Quand tu achètes une pomme, ce n'est pas la pomme que tu payes, mais le travail effectué pour avoir la pomme dans ta main, que tu n'as pas fait toi-même. En remettant la monnaie, tu dis à la personne que tu lui dois un effort en retour. (N'avez-vous jamais dit "je t'en dois une"?) De même, quand on te remet de la monnaie, on te dit qu'on te doit un effort en retour du tien.
(La pomme en soit aussi a une valeur, sa masse et sa composition, mais ce n'est pas ce que la monnaie évalue.)
Le problème de la réforme islandaise proposée
Revenons à la réforme islandaise. Elle apparait toute simple : afin d'éviter les bulles financìères, nous allons faire en sorte que seul le gouvernement puisse créer de la monnaire et ainsi, s'il y a début de surchauffement, le gouvernement va fermer les vannes de la monnaie.
C'est tout beau, c'est tout simple, mais ça ne répare strictement rien. La raison, pour moi, en est bien simple : une bulle financière est causée par la spéculation.
Qu'est-ce que la spéculation? C'est investir dans l'achat de quelque chose, en espérant que ce quelque chose prenne de la valeur avec le temps, pour le revendre après un terme à un prix plus élevé. Retournez à ma définition de la monnaie, qui est l'évaluation du travail. Que se passe-t-il quand il y a spéculation? Par la simple possession de quelque chose, de la valeur est créée. C'est le temps qui crée la valeur. L'effort est nul, ou presque.
En gros, la monnaie est dénaturée, elle perd son rôle d'évaluateur de travail, et prend le rôle de simple capital (ressource). Étant donné qu'il suffit d'attendre pour que de la valeur d'ajoute, on ne fait rien et on attend un peu, pour revendre. Le travail de conservateur du travail d'une autre personne devient lucratif. Or, c'est cette dénaturation de la monnaie qui est problématique, et c'est ce qui cause la spéculation.
Cependant, la spéculation étant simplement de l'attente, ça enlève le véritable travail (qui n'est pas nécessairement du travail d'usine, comme l'espérait Marx, ou la production de nourriture, comme l'espérait Smith, mais bien n'importe quelle tâche). À terme, quelqu'un doit travailler. Or, quand le travail est supplanté par la spéculation... la personne moyenne va être entraînée dans le même mouvement, et suivre la spéculation, plus profitable que le travail.
Et la proposition islandaise ne s'attaque nullement à ce problème. Ça n'empêchera pas la spéculation; au mieux, ça va arrêter certains élans spéculatifs.
La difficulté de freiner la spéculation
Le gros problème est que, justement, les sytèmes économiques basée sur la monnaire ont de la difficulté à freiner la spéculation. En créant la monnaie, on a du créer un objet pour le représenter. Or, cet objet, qui devait être simplement une évaluation du travail d'une personne, devient un objet en soi possédable.
Cette possibilité fait en sorte que l'on peut facilement vouloir obtenir la chose en soi, et la prendre comme un objet utile. Une majeure partie de l'économie moderne repose sur cette proposition : la finance. Or, après objectivisation de la monnaie, la spéculation devient la norme, puisque l'on peut effectivement pouvoir obtenir plus, pour autant qu'on trouve un objet qui, dans le temps, prend da la valeur. Le syndrôme hollandais avait pris les tulipes. Un grand fauteur de trouble est la spéculation immobiliaire, étant donné la facilité avec laquelle cette chose prend de l'importance avec le développement de l'économie. Mais il y a énormément de spéculation sur... l'argent remis à des entreprises : tout le système de bourse est basé sur la spéculation.
Voilà où le bas blesse; notre système économique, basé sur la monnaie, a donné naissance un secteur d'emploi où l'argent est traité en objet : la finance. Et ce n'est pas un petit secteur : des millions d'emplois ne sont en lien qu'avec cette finance...
Revenons encore un instant sur l'idée de monnaie comme mesure de la valeur du travail effectué, et que le fait de posséder de la monnaie est de posséer une dette. Enlevons la réification de l'argent, remettons-la comme simple mesure de valeur et, surtout, une évaluation de la dette que la société a envers le possédeur... On voit toute la perversité d'un pan entier notre société.
Je ne connais pas grand monde qui se sent à l'aise de posséder une dette. Mais même avec de la monnaie, c'est toujours une dette (en notre faveur, cependant), et ce à quoi joue tout le monde avec la spéculation...
Ce que la réforme islandaise de règle pas...
Et la réforme islandaise de règle rien de tout ça. Elle voit encore la monnaie comme une chose, pas comme une évaluation. En limiter la production va simplement créer une rareté artificielle, comme le fait de baser la monnaie sur l'or et l'argent le faisait à d'autres époques. On cause le problème dont on voulait se débarasser en se débarassant de l'étalon-or. (Ce qui n'était pas une mauvaise idée.)
D'abord, techniquement, on veut favoriser le travail de population, c'est après tout ce travail qui cause la productivité. Pour ça, il faut s'assurer que l'outil qui l'évalue circule vers le travail. De plus, il faut s'assurer qu'il circule pour ceux qui font une tâche, un travail, et non pas vers ceux qui font de la spéculation. Et ça, la réforme islandaise ne le fait pas du tout.
La monnaie, un outil condamné?
Est-ce que la monnaie est un object condamné à créer des bulles spéculatives? Au grand dam des meilleurs penseurs, je ne crois pas que ça puisse être complètement arrêté. La monnaie, du fait que ça devient un objet possédable, va créer chez l'humain, qui a un biais pour avoir des choses, ce désir de le posséder. Ce n'est pas une mauvaise chose : on veut tous notre part dans la vie et on y a certainement le droit. Et quelqu'un, quelque part, va dénaturer la monnaie en créant de la spéculation...
Empêcher la création de monnaie n'empêchera en rien cette situation; en plus de limiter les possibilités d'échange entre les agents économiques.
Nous connaissons les objets qui sont facilement spéculables (les ressources naturelles, l'immobilier, la bourse). Nous savons que ces spéculations sont une véritable plaie pour l'économie; il faut donc que la société se décide à les punir, et favoriser les investissements sur le travail. L'Islande, et la Terre de façon générale, aurait plus à gagner à trouver les spéculables et punir de façon vigoureuse la spéculation en terme de méthode pour faire du profit, tout en favorisant la production de travail.
Supplément 1 : Évaluer les ressources naturelles et l'immobilier
Un des gros problèmes de la monnaire, c'est qu'elle peut finir par évaluer les ressources naturelles et l'immobilier (terrains, bâtiments, infrastructures) directement. Après tout, comme le travail, posséder des choses a aussi une certaine valeur. Je suis dans une meilleure position si j'ai un milieu de vie que si je n'en ai pas un; c'est une partie essentielle : c'est en partie pour obtenir ce matériel qui l'on travaille. Cependant, il est aussi clair la valeur de ces choses n'est pas du même genre que la valeur du travail... Ceci est une question à évaluer à part, mais l'évaluation foncière est une étude en soi, et probablement une évaluation extrêmement grave pour toute société.Supplément 2 : Transition vers une économie immatérielle
Autant que je puisse m'acharner sur le monde financier, il pointe cependant vers le futur de l'économie : une dématérialisation de l'économie.
Il est évident qu'en tant qu'humains, ayant besoin de vivre, nous serons pour toujours dans le besoin matériel. L'humain moyen aura toujours besoin de 2000 calories par jour, en moyenne, pour vivre, et nous aurons toujours besoin de la nourriture, de l'eau, de l'air, de l'énergie, et des outils pour l'obtenir. Cependant, dans un monde où la rareté de ces ressources essentiels à nos vies est de plus en plus assurée, l'économie ne pourra plus reposer sur ce matériel, d'autant plus si la productivité par travailleur augmente pour obtenir ces bases.
Ceci signifie qu'une large partie et, dans le futur lointain, la majeure partie de l'économie, devra se reposer sur les ressources immatériels. Il y a d'abord les services : des actes rendus sans qu'il y ait échange de matériel (ou très peu). Mais il y a aussi le divertissement, qui inclut probablement ce message que j'envoie sur Internet. Et il y a l'échange d'idée : la recherche, le développement scientifique et technologique.
Le futur de l'économie se retrouve essentiellement dans ces domaines et, à terme, ça sera essentiellement cela notre économie. Et, même si la finance est une perversion de la monnaie vers la spéculation, la finance est aussi un avant-goût de cette économie du non-matériel.
2014年9月1日月曜日
La règle d'or
Je ne sais pas ce que tu veux de la vie; mais je sais très bien ce que je ne veux pas de la vie.
C'est pour ça que je n'attache pas d'importance à savoir ce que je dois faire pour toi; je ne peux pas savoir ce que tu veux tant que tu ne me le dis pas.
Mais comme je sais ce que, moi, je veux et ne veux pas, je peux très bien me baser là-dessus pour savoir, plus ou moins, ce que tu ne veux pas de la vie.
Alors, la règle d'or n'est pas de faire aux autres ce que l'on voudrait que l'on nous fasse, mais bien l'inverse, soit de ne pas faire aux autres ce que l'on ne voudrait pas que l'on nous fasse.
C'est pour ça que je n'attache pas d'importance à savoir ce que je dois faire pour toi; je ne peux pas savoir ce que tu veux tant que tu ne me le dis pas.
Mais comme je sais ce que, moi, je veux et ne veux pas, je peux très bien me baser là-dessus pour savoir, plus ou moins, ce que tu ne veux pas de la vie.
Alors, la règle d'or n'est pas de faire aux autres ce que l'on voudrait que l'on nous fasse, mais bien l'inverse, soit de ne pas faire aux autres ce que l'on ne voudrait pas que l'on nous fasse.
2014年8月5日火曜日
La flèche
Je sais que, si je décoche la flèche, mon argument, au mauvais endroit, je ne tuerai pas le cancer, le problème, mais probablement quelque chose qui ne changera rien, la solution qui ne donnera aucun résultat, ou, peut-être, le phagocyteur, la solution qui règle le problème, qui aurait pu être mon outil pour s'en débarasser.
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