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2015年4月6日月曜日

L'Islande propose un système de monnaie souveraine

Soyons francs, je n'ai jamais été un grand fan du laisser-faire économique. En fait, j'ai beau faire et refaire le fameux test de compas politque (en anglais), je tombe clairement du côté gauche et je ne m'en cacherai pas. Mais voilà que l'Islande se décide à sortir une nouvelle idée "révolutionnaire" sur son système monétaire (toujours en anglais, désolé). Normalement, je devrais me réjouir d'une politique de ce genre... Enfin, une grande part de mes amis qui se positionnent semblablement sur le cadran le seraient. Moi...

"I am not impressed." (Ça ne m'impressionne pas.)  
- Daneydzaus

Contrairement à beaucoup de gens, je sais peritnemment que les banques produisent effectivement de l'argent. Non seulement ça, mais c'est grâce à cette capacité des banques (de pouvoir créer de l'argent) que la masse monétaire augmente.

Le document se plaint, tout à fait justement, d'une réccurence de cycles économiques destructeurs. Je ne peux pas m'opposer à la constatation, c'est une plaie désastreuse. Mais tout ce que je sais de l'économie ne fait que m'empêcher de me réjouir; en fait, ça m'inquiète.

La monnaie


Adam Smith, pour tout le manque de d'actualité que son discours a, nous rappelle une chose très importante. La monnaie n'est pas un objet; ce n'est qu'un instrument de mesure servant à évaluer la valeur. En gros, quand on a un dollar, un euro, un yen, un yuan, un rand - peu importe le nom de la monnaie - on n'a pas quelque chose. La monnaie est, selon toute probabilité, la simple mesure de la valeur de ce que la société te doit. En gros, la monnaie est la valeur de la dette que la société a envers toi.

(C'est pour cela, par ailleurs, que l'on peut avoir un nombre négatif comme monnaie : si tu as une valeur négative, c'est simplement que la société ne te doit plus aucun travail (0) et qu'en fait, tu dois du travail à la société (valeur négative).)

C'est ici où je m'oppose en faux à probablement l'ensemble de tous les économistes actuels. Je ne crois pas que la monnaie évalue la production. Bien évidemment, on se sert de la monnaie pour échanger des produits (des biens et des services), mais ce n'est pas ce que la monnaie évalue. Pour moi, la monnaie évalue la valeur du travail d'une personne. Ce travail peut inclure la conservation du travail d'autres personnes. (Cette petite idée va être importante plus bas.) Cette conclusion apporte de nombreuses conséquences, qui seraient ici trop longues à expliquer.

Quand tu achètes une pomme, ce n'est pas la pomme que tu payes, mais le travail effectué pour avoir la pomme dans ta main, que tu n'as pas fait toi-même. En remettant la monnaie, tu dis à la personne que tu lui dois un effort en retour. (N'avez-vous jamais dit "je t'en dois une"?) De même, quand on te remet de la monnaie, on te dit qu'on te doit un effort en retour du tien.

(La pomme en soit aussi a une valeur, sa masse et sa composition, mais ce n'est pas ce que la monnaie évalue.)

Le problème de la réforme islandaise proposée


Revenons à la réforme islandaise. Elle apparait toute simple : afin d'éviter les bulles financìères, nous allons faire en sorte que seul le gouvernement puisse créer de la monnaire et ainsi, s'il y a début de surchauffement, le gouvernement va fermer les vannes de la monnaie.

C'est tout beau, c'est tout simple, mais ça ne répare strictement rien. La raison, pour moi, en est bien simple : une bulle financière est causée par la spéculation.

Qu'est-ce que la spéculation? C'est investir dans l'achat de quelque chose, en espérant que ce quelque chose prenne de la valeur avec le temps, pour le revendre après un terme à un prix plus élevé. Retournez à ma définition de la monnaie, qui est l'évaluation du travail. Que se passe-t-il quand il y a spéculation? Par la simple possession de quelque chose, de la valeur est créée. C'est le temps qui crée la valeur. L'effort est nul, ou presque.

En gros, la monnaie est dénaturée, elle perd son rôle d'évaluateur de travail, et prend le rôle de simple capital (ressource). Étant donné qu'il suffit d'attendre pour que de la valeur d'ajoute, on ne fait rien et on attend un peu, pour revendre. Le travail de conservateur du travail d'une autre personne devient lucratif. Or, c'est cette dénaturation de la monnaie qui est problématique, et c'est ce qui cause la spéculation.

Cependant, la spéculation étant simplement de l'attente, ça enlève le véritable travail (qui n'est pas nécessairement du travail d'usine, comme l'espérait Marx, ou la production de nourriture, comme l'espérait Smith, mais bien n'importe quelle tâche). À terme, quelqu'un doit travailler. Or, quand le travail est supplanté par la spéculation... la personne moyenne va être entraînée dans le même mouvement, et suivre la spéculation, plus profitable que le travail.

Et la proposition islandaise ne s'attaque nullement à ce problème. Ça n'empêchera pas la spéculation; au mieux, ça va arrêter certains élans spéculatifs.

La difficulté de freiner la spéculation


Le gros problème est que, justement, les sytèmes économiques basée sur la monnaire ont de la difficulté à freiner la spéculation. En créant la monnaie, on a du créer un objet pour le représenter. Or, cet objet, qui devait être simplement une évaluation du travail d'une personne, devient un objet en soi possédable.

Cette possibilité fait en sorte que l'on peut facilement vouloir obtenir la chose en soi, et la prendre comme un objet utile. Une majeure partie de l'économie moderne repose sur cette proposition : la finance. Or, après objectivisation de la monnaie, la spéculation devient la norme, puisque l'on peut effectivement pouvoir obtenir plus, pour autant qu'on trouve un objet qui, dans le temps, prend da la valeur. Le syndrôme hollandais avait pris les tulipes. Un grand fauteur de trouble est la spéculation immobiliaire, étant donné la facilité avec laquelle cette chose prend de l'importance avec le développement de l'économie. Mais il y a énormément de spéculation sur... l'argent remis à des entreprises : tout le système de bourse est basé sur la spéculation.

Voilà où le bas blesse; notre système économique, basé sur la monnaie, a donné naissance un secteur d'emploi où l'argent est traité en objet : la finance. Et ce n'est pas un petit secteur : des millions d'emplois ne sont en lien qu'avec cette finance...

Revenons encore un instant sur l'idée de monnaie comme mesure de la valeur du travail effectué, et que le fait de posséder de la monnaie est de posséer une dette. Enlevons la réification de l'argent, remettons-la comme simple mesure de valeur et, surtout, une évaluation de la dette que la société a envers le possédeur... On voit toute la perversité d'un pan entier notre société.

Je ne connais pas grand monde qui se sent à l'aise de posséder une dette. Mais même avec de la monnaie, c'est toujours une dette (en notre faveur, cependant), et ce à quoi joue tout le monde avec la spéculation...

Ce que la réforme islandaise de règle pas...


Et la réforme islandaise de règle rien de tout ça. Elle voit encore la monnaie comme une chose, pas comme une évaluation. En limiter la production va simplement créer une rareté artificielle, comme le fait de baser la monnaie sur l'or et l'argent le faisait à d'autres époques. On cause le problème dont on voulait se débarasser en se débarassant de l'étalon-or. (Ce qui n'était pas une mauvaise idée.)

D'abord, techniquement, on veut favoriser le travail de population, c'est après tout ce travail qui cause la productivité. Pour ça, il faut s'assurer que l'outil qui l'évalue circule vers le travail. De plus, il faut s'assurer qu'il circule pour ceux qui font une tâche, un travail, et non pas vers ceux qui font de la spéculation. Et ça, la réforme islandaise ne le fait pas du tout.

La monnaie, un outil condamné?


Est-ce que la monnaie est un object condamné à créer des bulles spéculatives? Au grand dam des meilleurs penseurs, je ne crois pas que ça puisse être complètement arrêté. La monnaie, du fait que ça devient un objet possédable, va créer chez l'humain, qui a un biais pour avoir des choses, ce désir de le posséder. Ce n'est pas une mauvaise chose : on veut tous notre part dans la vie et on y a certainement le droit. Et quelqu'un, quelque part, va dénaturer la monnaie en créant de la spéculation...

Empêcher la création de monnaie n'empêchera en rien cette situation; en plus de limiter les possibilités d'échange entre les agents économiques.

Nous connaissons les objets qui sont facilement spéculables (les ressources naturelles, l'immobilier, la bourse). Nous savons que ces spéculations sont une véritable plaie pour l'économie; il faut donc que la société se décide à les punir, et favoriser les investissements sur le travail. L'Islande, et la Terre de façon générale, aurait plus à gagner à trouver les spéculables et punir de façon vigoureuse la spéculation en terme de méthode pour faire du profit, tout en favorisant la production de travail.

Supplément 1 : Évaluer les ressources naturelles et l'immobilier

Un des gros problèmes de la monnaire, c'est qu'elle peut finir par évaluer les ressources naturelles et l'immobilier (terrains, bâtiments, infrastructures) directement. Après tout, comme le travail, posséder des choses a aussi une certaine valeur. Je suis dans une meilleure position si j'ai un milieu de vie que si je n'en ai pas un; c'est une partie essentielle : c'est en partie pour obtenir ce matériel qui l'on travaille. Cependant, il est aussi clair la valeur de ces choses n'est pas du même genre que la valeur du travail... Ceci est une question à évaluer à part, mais l'évaluation foncière est une étude en soi, et probablement une évaluation extrêmement grave pour toute société.

Supplément 2 : Transition vers une économie immatérielle


Autant que je puisse m'acharner sur le monde financier, il pointe cependant vers le futur de l'économie : une dématérialisation de l'économie.

Il est évident qu'en tant qu'humains, ayant besoin de vivre, nous serons pour toujours dans le besoin matériel. L'humain moyen aura toujours besoin de 2000 calories par jour, en moyenne, pour vivre, et nous aurons toujours besoin de la nourriture, de l'eau, de l'air, de l'énergie, et des outils pour l'obtenir. Cependant, dans un monde où la rareté de ces ressources essentiels à nos vies est de plus en plus assurée, l'économie ne pourra plus reposer sur ce matériel, d'autant plus si la productivité par travailleur augmente pour obtenir ces bases.

Ceci signifie qu'une large partie et, dans le futur lointain, la majeure partie de l'économie, devra se reposer sur les ressources immatériels. Il y a d'abord les services : des actes rendus sans qu'il y ait échange de matériel (ou très peu). Mais il y a aussi le divertissement, qui inclut probablement ce message que j'envoie sur Internet. Et il y a l'échange d'idée : la recherche, le développement scientifique et technologique.

Le futur de l'économie se retrouve essentiellement dans ces domaines et, à terme, ça sera essentiellement cela notre économie. Et, même si la finance est une perversion de la monnaie vers la spéculation, la finance est aussi un avant-goût de cette économie du non-matériel.

2014年8月5日火曜日

La flèche

Je sais que, si je décoche la flèche, mon argument, au mauvais endroit, je ne tuerai pas le cancer, le problème, mais probablement quelque chose qui ne changera rien, la solution qui ne donnera aucun résultat, ou, peut-être, le phagocyteur, la solution qui règle le problème, qui aurait pu être mon outil pour s'en débarasser.

2014年6月30日月曜日

Le fun à visiter

Daneydzaus : Ça restera un pays le fun à visiter.

Joraumirc : Surtout avec la face des locaux quand tu vas te mettre à parler.

Daneydzaus : Mais pour reprendre l'idée de ma collègue, ce n'est rien plus qu'une prostituée à ce point dans mon cas. Je vais profiter du pays, mais ça ne sera pas une relation à long terme.

Joraumirc : OUCH!

Daneydzaus : Elle disait que ma séparation actuelle que j'ai avec mon désir de rester ici est l'équivalent d'une rupture amoureuse profonde.

Ça veut dire que, si je quitte effectivememt le pays, je paie un peu pour entrer (billet d'avion) et un supplément pour avoir plus de fun (les dépenses au pays) mais après ça, c'est fini pu rien. Pas tellement plus.

Donc, en gros, l'équivalent en tout point d'une prostituée. Et c'est ce que tout pays qui vise le tourisme fait, après tout. Et c'est là le point qui m'inquiète le plus des pays actuellement. ILS VISENT ÇA! Ils n'ont rien de plus à proposer que de se prostituer.

Et après ça, ils osent interdire la prostitution?

2014年6月16日月曜日

Du pays, de la nation

Salut Swec,

J'ai lu un petit article aujourd'hui sur une jeune femme de la nation Dakota (États-Unis) qui était outrée qu'une vedette porte une copie d'un signe régalien de sa nation pour apparaître sur la page couverture d'un magazine de mode. Passons le fait qu'elle soit outrée, puisque ça peut être discutable, mais je dirais qu'elle apporte bien quelques raisons qui sont très valables. C'est surtout à la fin de son commentaire que j'ai eu un flashback sur une question que tu m'as demandée il y a quelques semaines. "C'est quoi un pays?" Et la jeune femme, peu importe son opinion sur le signe régalien, m'a fait réussir à trouver, je pense, une réponse convenable à ta question.

Premièrement, disons tout de suite que le terme de pays est un terme qui est très vague, mais j'essaie de répondre dans le contexte de ta question. Et, à ce que je comprends, ta question sous-entend l'idée de "nation". Qu'est-ce que la nation? Cette femme Dakota que j'ai cité, a probablement trouvé la façon la plus simple de dire ce que ce n'est pas. Je la cite :
This focus on ancestry reflects the United States’ policy of measuring our blood quantum as a way of reducing our numbers -- another pathway to eventual elimination of the indigenous population. The hope was that we would all eventually have too little “blood” to qualify for citizenship in our own nations and tribes would then disappear and no longer trouble U.S. with claims to the land.

It also demonstrates complete ignorance of our actual political status as citizens of our respective nations -- all 566 of them. These nations are still sovereign and exist within the borders of the United States. They still retain jurisdiction over their lands and the states within whose borders they lay have no jurisdiction over them or right to tax because our nations occupy a status higher than that of states. We are sovereign nations that persist within the United States and much of U.S. policy has been guided by an interest in masking that reality. Some of our nations issue passports that their citizens can travel with internationally. 
So, being Native American means being a citizen of a nation that pre-existed the establishment of the United States. You either are one or you are not. There is no “part” citizen of the United States, is there?
En supplément, elle propose une jolie photo, qui inclut des gens de sa nation, mais avec clairement du sang d'autres origines que Dakota, et écrit : "My son (far right) with cousins on the Yankton Sioux Reservation showing the racial diversity of modern Native American families."

Je que je comprends de son opinion c'est que, pour elle, l'idée de nation n'a que peu de lien avec le sang. Elle ne va pas jusqu'à dire que ça n'a aucun lien, mais, moi, je vais faire le saut complet et dire que la notion de nation n'a aucun lien du tout avec le sang. Ce qu'elle écrit, avant tout, c'est que c'est surtout un statut de citoyenneté. Tu fais partie de la... communauté. C'est ici que j'ai eu mon flash. La nation, c'est la communauté. Ce sont les gens avec qui ont partage une part de notre existence pour ériger un groupe, la communauté. C'est ça, la nation.

Le problème avec cette réponse est qu'on déplace le problème. Pas tellement de nation à communauté, mais le fait qu'une communauté se définit par un partage d'existence. Il y a plusieurs niveaux de communauté. Chaque quartier de Montréal est un peu autonome, avec les quartiers formant des arrondissements, les arrondissements formant des municipalités, les municipalités formant la région métropolitaine de Montréal et... Montréal avec les autres régions métropolitaines du Québec formant aussi une communauté. Et le Québec, que certains le veuillent ou non, en forme une avec les autres provinces (et territoires) du Canada. En gros, la communauté n'est pas vraiment très bien définie. On peut dire qu'une communauté devrait partager une langue, mais les Acadiens ne sont clairement pas des Québécois.

Donc, la meilleure définition que je peux apporter, c'est qu'une nation est une communauté dont tous les membres s'auto-identifie clairement entre eux comme faisant partie de la même communauté, et que la situation géographique, sociale ou économique ne définit pas. C'est donc une communauté dont les membres partagent une même culture, culture qui s'identifie par ses lois (qui inclut les coutumes, des lois non-écrites mais que la communauté identifie). La langue et, surtout, son dialecte, est un élément qui permet d'identifier une nation, mais il faut regarder aussi tous les autres éléments culturels. Elle est là, ta nation. Et pour ton pays, c'est simplement le territoire qu'occupe cette nation.

2014年6月12日木曜日

Métier d'hommes, métier de femmes

Daneydzaus : Métier d'hommes, métier de femmes; c'est que de la boulechite!

Pudineč Gij : Exact mais y a encore des dinosaures qui traite les femmes comme de la merde car ils pensent qu'on a pas notre place dans leurs métiers.

Daneydzaus : Je sais. Ils devraient disparaître. Comme les Dinosaures, et laissez les mieux adaptés (les Oiseaux) vivre.

Pudineč Gij : Tellement d'accord.

2014年6月3日火曜日

Changer d'idée

T'as le droit de changer d'avis. On dit après tout qu'il n'y a que les fous qui ne changent pas d'idées. Cependant, l'idée n'est pas de faire la girouette et suivre les tendances populaires du moment... Oh non! L'idée est que, lorsque tu changes d'idées, tu as un cheminement bien clair qui explique pourquoi tu as changé d'idées et, surtout, une argumentation solide pour justifier celui-ci.

2014年5月30日金曜日

Justice : Entre vengeance et réinsertion...

Sur la justice et les sanctions, il n'y a pas nécessairement que du gentil...

Daneydzaus : Pour la faire longue, y a-t-il vraiment quelque chose qui te surprend? J'ai un ressentiment, mais celui-là est réservé pour ceux qui font de la violence gratuite.

Swec : Non, ça ne me surprend pas vraiment... J'voulais juste voir la mécanique derrière la déclaration.
Elle est toute simple.

Daneydzaus : Mais il y a une question fondamentale, que j'ai appris de nos bons vieux Norrois (Norvégiens/Islandais). À quoi sert le système de justice?Quand il appréhende quelqu'un et le déclare un criminel, c'est quoi le but? Quel est l'objectif?

Swec : exactement... et la réponse n'est pas universelle.

Daneydzaus : Dans les religions du Moyen Orient (Du polythéisme mésopotamien, en passant par le judaïsme et l'islam), la justice est strictement une vision de vengeance. Un acte qui détruit la société a été commis, on va s'assurer de détruire la personne qui a commis l'acte.

"Oeil pour oeil, etc."

(Ces religions sont, soit dit en passant, le résultat de code de lois; ce sont effectivement des codes de loi, contre lesquelles certains juifs à une époque se sont rebellés, ceux qui allaient devenir les Chrétiens.)

La justice indo-européenne (essentiellement l'Europe, la Perse ayant été influencée par la Mésopotamie et l'Inde suivant l'hindouisme, avec une tradition fortement différente) n'a que faire d'une telle vengeance.
Au lieu de se venger, la justice indo-européenne se débarasse de l'individu déviant.

On l'exclut. Le summun a été atteint par les Norrois et leur tradition de ne pas tuer un humain; on exile le criminel. En gros : si t'es pas capable de suivre les lois, crisse ton camp et survit par toi-même.

Swec : Yup. Et ça date de crissement longtemps.

Daneydzaus : Plus de 1500 ans.

Puis, il y a eu cette tradition de simplement tuer la personne qui dévie le moindrement des normes; l'Europe de la Renaissance a été le berceau de cette vision de la justice, mais elle est présente aussi en Chine, à travers l'Islam et au Japon. Le Japon a porté ça à son summun avec le Seppuku, où si le fautif avait un tant soit peu d'honneur, il se tuerait lui-même (et ça l'a dégénéré en une société suicidaire quand le soutien social a disparu, comme aujourd'hui).

Et finalement, très récemment, encore une fois essentiellement en Europe du Nord (on les aime tu nos Vikings), on a développé une justice de réinsertion.

Je peux comprendre l'esprit de vengeance, mais dans une société aussi complexe que les nôtres, faire la différence entre les causes éniques (causés de soi) et étiques (causé par les autres) devient de plus en plus difficile, et notre compréhension de nous-mêmes devient en même temps plus profonde et sophistiquée. La vengeance a montré ses limites : elle a mis l'Europe à feu et à sang deux fois de trop (les deux guerres mondiales), et elle laisse les pays du Talion dans un état de guerre constant.

Alors, de la marde pour la vengeance.

En conclusion, avec tout ça en tête, mon premier objectif est d'abord la réinsertion qui nécessite d'abord réparation (il y a quand même un acte à réparer, du mieux possible), puis réconciliation et, finalement, de la réhabilitation. On fait tous des erreurs. Pour moi, la justice devrait à priori viser cela; quelqu'un qui a commis une faute criminel ne deviendra pas nécessairement un criminel en série. Manque d'éducation, manque de formation ou, peut-être, manque d'empathie.

Si cette option est impossible, je suis un grand défenseur de l'exil. L'odieux de la mort ne revient qu'à l'exilé qui n'a pas su survivre seul et tant pis pour lui. Pour moi, c'est la plus belle des souffrances. Sachant à quel point vivre en société facilite de nombreuses choses, savoir que l'autre va devoir apprendre à vivre seul est une grande satisfaction personelle, et je ne porte pas l'odieux de la mort, seulement son exclusion (qui, s'il y a erreur juridique, peut ramener à sa réinclusion).

Et, la seule façon que j'aurais, pour moi, de le tuer, c'est si le criminel, venant de l'extérieur, essayait d'envahir. Je le traiterais comme n'importe quel envahisseur : digne de la flèche de mon arc dans son coeur.
Alors, je crois que pour un (-10,-10), je suis très capable de me justifier

Swec : Définis "extérieur" et "envahisseur", pour le fun...

Daneydzaus : Extérieur : Hors de la zone d'application des lois ou, plus simplement dit : Hors de l'État.
Envahisseur : Personne ou, par métonymie, groupe de personnes qui veulent pénétrer dans l'État et y faire appliquer par la force (ad baculum) leurs lois.

Swec : Merci!

Daneydzaus :  Et puis? Pour un -10,-10?

Swec : 1- J'devrais arrêter de douter de ton intelligence.
2- Malgré tes positions, t'es une personne aussi en colère que moi contre l'Univers.

Daneydzaus :  Tu doutais mon intelligence?

Swec : "discutais" est le mot plus juste.

Daneydzaus :  Oh... Pourquoi?

Swec : Parce que les gens à gauche, l'étalon à (-10, -10), ne sont pas en colère contre l'univers; simplement la partie qui réussit à trop bien vivre à l'intérieur de celui-ci. À chaque fois que tu me démontres ta colère, je tombe dans le panneau. "It must be a trap", me dis-je.

Daneydzaus  :  Quel piège je semble monter quand je montre ma colère?

Swec : Tu ne montes pas de piège, justement... C'est juste moi qui me dit qu'il doit bien y en avoir un.
Les gens à gauches essaient juste d'être gentils, en général... pas toi. C'est déstabilisant.

Daneydzaus  :  Good is not Nice, nor is it Stupid.(Le bien n'est ni gentil, ni stupide)

Swec : Dis ça au Québec.

Daneydzaus : Mes positions sont issues d'un long chemin de croix, qui est loin d'être terminé d'ailleurs. Mais voilà, si je ME prends comme exemple, je sais ce que l'humain peut faire. Ce qui me fait dire qu'il y a toujours possibilité d'avoir de la collaboration, de l'entraide et de la fraternité. Mais mon parcours m'a aussi fait vivre la stupidité humaine; c'est pourquoi je n'ai aucune honte à pointer du doigt celle-ci.
Je sais que pour toute vision politique inclusive, je dois prévoir l'idiotie humaine. Mais tous ne sont pas à ce bas niveau. Ce qui nuance mon propos à un tel point que j'arrive au bout du compte à l'équivalent d'un gogauche, ce que je ne suis paa et n'ai jamais été.

Et je n'ai pas peur de combiner mes expériences pour créer du neuf, ni de remettre en question les principes les plus profonds.

Un ami me considère l'héritier idéologique de Lesage, Lévesque et Trudeau combinés. Et ces trois gusses n'étaient pas gentils. Mais tous de gauche comme moi. La seule différence que j'ai avec eux c'est l'absence de chauvinisme culturel qui me fait dire que MA façon de faire est la bonne. C'est en regardant la Terre que je cherche les solutions. En gros, j'utilise la méthode scientifique (observation, hypothèse, expérience, analyse, conclusion) pour déterminer ce qui convient.

J'ai un objectif : faire vivre ensemble 8 milliards de tatas et que chacun puisse avoir une bonne vie. Alors, comme un ingénieur, j'utilise mes connaissances pour parvenir à ce but, connaissances qui doivent scientifiques, donc non-scolastiques et falsifiables, ce qui me force à toujours remettre en question mon plan pour atteindre mon objectif.

En gros, la vie m'a appris à mettre en doute tout; je le fais avec joie pour atteindre mon objectif.
Et, quelques fois, ça veut dire ne pas être gentil... La vérité peut faire mal, mais en faire un crime est la fin de la connaissance.

2013年9月20日金曜日

Pourquoi je veux quitter cette planète?

Pourquoi je veux quitter cette planète?

J'ai des amis, j'ai un relativement bon emploi et pourrais sans doute m'en trouver un meilleur par la suite, je suis en santé et en relative sécurité et j'arrive même à m'amuser. Ma vie va bien, mais votre planète est nulle, plate et, sincèremnt, invivable pour plus de la moirité de la population.

Que vous fassiez vos niaiseries entre vous ne me dérange pas; faites les cons autant que vous le voulez. Mais, être forcé d'endurer vos niaisages sans pouvoir même en sortir ne m'intéresse pas du tout. Cependant, vos sociétés et gouvernements occupent l'entière planète et il n'y a donc aucun endroit pour en sortir et essayer quelque chose de, peut-être, mieux.

Et oublions de vous réformer! Mais je ne veux pas de révolution non plus: vous avez le droit de vivre aussi stupidement que vous le désirez.

Mais je ne vous laisse aucun droit de me forcer à vos niaisages. Si vous voulez me forcer, vous aller me voir me battre. À chaque niaiserie, je vais vous le rappeler en pleine face. Au lieu de Socrate, vous m'aurez moi. Et si vous n'êtes pas contents de vous le faire dire, si vous faire dire en pleine face que vos sociétés, vos gouvernements et vos institutions sont de véritables farces, bring it on

Je ne changerai pas parce vous n'êtes pas capable; j'ai tout autant le droit de vivre que vous. J'ai certainement le droit de critiquer chacune de vos niaiseries, d'autant plus que j'ose proposer d'autres façons de faire.

Et si, malgré tout, vous n'êtes pas contents, vous savez comment on a arrêté Socrate de faire le taon.

2013年9月5日木曜日

Un vagin au lieu d'un pénis!

TOUCHEZ PAS UNE MIETTE AUX DROITS DE MA SOEUR DE VIVRE COMME MOI, SIMPLEMENT PARCE QU'ELLE EST NÉE AVEC UN VAGIN AU LIEU D'UN PÉNIS!

La forêt et les arbres

Un certain astronaute canadien disait que, du haut du ciel, il ne voyait aucune frontière et que, pour ça, il ne voyait aucune bonne raison pour l'indépendance du Québec. Alors pourquoi diable ne demande-t-il pas l'admission du Canada aux États-Unis pour devenir 13 États de plus dans ce gros pays?

Pour moi, il voyait la forêt, mais il était incapable de voir les arbres. Il était incapable de voir les différents milieux de vie qui existent, les différentes possibilités; il était incapable de voir la diversité du monde. Son argument, je le tourne joyeusement en dérision.

2013年9月1日日曜日

Pétition pour un meilleur transport en commun au Québec!

Mesdames, Messieurs, concitoyens du Québec,

Enfin, parmi tous ceux qui sont mes amis, et les amis de mes amis, et ainsi que leurs amis qui prendront les quelques minutes nécessaires pour lire ce que j'ai à dire.

Je ne sais pas encore, Concitoyens, ce que vous désirez vraiment. Mais, voici une question que je vous demande : Voulez-vous une ville dynamique, une ville prospère et, surtout, une ville puissante et fière?

Car voyez-vous, c'est bien la ville qui apporte toute la richesse de ce monde. J'en aurais tellement à dire, j'en aurais tellement à vous exprimez, mais bon, un petit message sur Facebook ne doit pas prendre trop de votre temps.

Mais voici, Mesdames, Messieurs, un méchant bout de ce qui est important pour avoir, au Québec, des villes dynamiques, prospères, puissantes et fières. Un méchant bon système de transport en commun. Et je vous invite tous à signer cette pétition,
parce qu'il faut au moins se faire entendre.

C'est un pas pour avoir les villes les plus dynamiques sur Terre. Faisons-le ensemble!


Pétition pour un meilleur transport en commun au Québec!

2013年7月21日日曜日

Des nouvelles du Kevex (Québec)!

Daneydzaus : Tout va bien au Québec (hormis l'horrible explosion)?
 
Notanelis : Oui et le gaz augmente pour les Vacances. Et les juifs et musulmans peuvent apporter leur lunch a la ronde et pas nous

Daneydzaus : La première est un classique, les gens veulent toujours profiter d'une manne relativement gratuite. (Une vague de vacanciers qui voyagent en voiture : les prix de l'essence VONT augmenter.)

Notanelis : Effectivement
 
Daneydzaus : Le seconde, j'ai passé un simple commentaire : discrimination. C'est une des raisons pourquoi j'étais tanné du Canada. Au Japon, il n'y a pas d'exceptions pour la religion, et si tu ne fais pas qqch à cause de ta religion, c'est ta propre responsabilité, et j'ai l'intention d'apprendre aux Japonais à garder cette attitude.
 
Notanelis : D 'après moi tu respecte le pays ou tu vis.

Daneydzaus :Techniquement, ils le font, considérant ce que Trudeau a mis dans sa charte des droits et libertés.
 
Un de mes auteurs favoris, Mark Rosenfelder, a écrit ce bijou : "(...), we sometimes hear for instance that some foreign belief system 'isn't just a religion; it's a way of life.' So it is; but that is not on oddity of foreigners, but of our own Anglo-Saxon interiorization of belief. A religion is a way of life, and in describing belief systems below we will come very close to describing entire cultures."
 
(Traduction : "(...), souvent, on entend par exemple qu'un certain système de croyance étranger n'est pas qu'une religion, c'est une façon de vivre. Et ce l'est; ce n'est pas un aspect bizarre des étrangers, mais l'intériorisation de la croyance chez les Anglo-Saxons. Une relgion est une façon de vivre et, en décrivant les systèmes de croyances plus bas, nous serons très près de décrire des cultures entières.")

Trudeau, et bon nombe de personnes, incluant les Québécois, ont fait une grosse erreur en incluant l'idée de "religion" dans la charte. En faisant ça, tu ne protèges pas des opinions, mais une manière de vivre qui pourrait, à la limite, contrevenir à d'autres lois non-constitutionnels.

Pour le dire simplement, le Canada et le Québec se sont mis dans la marde pour ça.

2013年5月26日日曜日

La Sagesse de l'Équipe du Tonnerre

Pour commenter plus à fond ce que j'entends par l'Équipe du Tonnerre, je regarde surtout les grandes réussites de l'ère Lesage. La nationalisation d'Hydro-Québec est l'exemple le plus éloquent de la méthode. 

Il y a une raison pourquoi la nationalisation à outrance de l'URSS et de la Chine a foiré, alors que la nationalisation de l'électricité au Québec a été une grande réussite. L'idée de René Lévesque n'était pas de nationaliser l'électricité parce que le pouvoir est au peuple, mais parce que, bien franchement, ça peut faire en sorte que les choses coûtent beaucoup moins cher et peuvent, même à terme, rendre les choses encore plus profitable.

Déjà, l'État ne recherche pas (nécessairement) les profits. Comme n'importe quel groupe, il ne veut pas être déficitaire (et, dans la mesure du possible, hors investissements, ne devrait pas, comme n'importe quelle entreprise digne de ce nom), mais ses dirigeants ne travaillent pas pour leur propre profit, mais pour le profit de l'ensemble de la société. On élimine ainsi d'un coup toute surcharge pour les profits. (Note que tout profit fait sur l'électricité au Québec va directement dans les coffres de l'État pour certains services qui peuvent coûter plus cher.)

Mais ce n'est pas tout : la massivité de l'État permet d'énormes économies d'échelle : t'as pas besoin d'un hôpital entier pour chaque individu pour avoir un système de santé efficace. De la même façon, tu n'as pas besoin d'une école pour chaque personne précisément. Et, pour Hydro-Québec, t'as pas besoin d'un barrage par habitant non plus. Ces énormes économies d'échelle font en sorte que, au final, ça nous coûte moins cher.

L'État a donc énormément d'avantages sur les entreprises privées. Mais l'État est très nul pour déterminer un élément : les besoins des gens. T'auras beau produire 5 fraises par jour par habitant, je déteste les fraises alors je n'en mangerai pas. Fait moi une pomme à la place, et je vais te la manger. C'est là où les entreprises individuels ont un rôle intense à jouer. L'électricité, tout le monde en veut, et c'est la même chose pour tout le monde. Les fraises, meh.

L'horreur de Monsanto est qu'elle est en train de privatiser des choses qui ne devraient pas l'être; la recherche. Mais pour ça, il ne faut pas empêcher Monsanto d'exister, mais la battre à son propre jeu. C'est pour ça que tu veux des instituts de recherche publics. Chaque agriculteur, en regardant ce qu'il vend (au travers de son syndicat) peut jauger plus rapidement que l'État les besoins de ceux qui veulent manger. Faut juste lui offrir des semences abordables, et il va nous produire encore plus de bonne bouffe sans avoir à enrichir des têtes brûlés qui ne peuvent penser plus loin que le bout de leur nez.

L'État a aussi un autre rôle important de redistributeur de richesse qu'il ne faut pas oublier là-dedans. Ce sont les entreprises, et leurs dirigeants, qui profitent le plus d'une société stable et en santé; ça serait normal à ce moment-là qu'ils soient plus imposés, parce qu'ils profitent plus des services que l'État offre. Mais l'État n'a pas à et ne devrait pas tout couper au couteau. Simplement balancer l'entreprenariat individuel et collectif avec la profitabilité pour l'ensemble de la société.

2013年5月14日火曜日

La démographie et les tueurs

Daneydzaus :
Plus on est de fous, plus on rit.

La chose s'applique très probablement à toute activité humaine (incluant les tueries); avant toute cause socio-économique, il faut regarder la densité de population. Si la densité de population explique assez bien la
distribution, ça veut probablement dire qu'il n'y a pas d'autres causes. Si la densité de population explique mal, c'est là qu'il faut rechercher des causes socio-économiques.

Il faut noter aussi qu'un plus grand nombre de personnes égale une plus forte spécialisation qui, malheureusement, s'applique aussi aux crimes. Tu va avoir moins de meurtres à Chicoutimi qu'à Québec non seulement parce qu'il y a moins de monde, mais aussi parce que chaque personne est généralement un peu moins spécialisée.

En gros, regardons ça. Après ça, il faut regarder le niveau de bien-être général des gens. Finalement, si ça aussi n'explique rien, cause socio-économique probable.


Swec : C'est pas pour me fermer les yeux, mais je vois pas en quoi le socio-économique est un paramètre qui influe sur les tueries de masse. Voyons ça de l'autre côté: dans quelle mesure un tueur de masse est-il socio-économiquement justifié dans sa démarche, par rapport au degré d'insanité nécessaire pour passer à l'acte?

Mon hypothèse (parce que c'en est une!), c'est que le contexte socio-économique n'est qu'un bruit par rapport aux paramètres personnels d'un tueur de masse. Une implication plus grande que celle-ci, c'est en quelque sorte donner raison à ces actes-là. Est-ce que Marc Lépine était justifié dans sa démarche de tuer 14 filles voulant être ingénieures? Bien sûr que non! Est-ce qu'Anders Breivik était justifié de tuer 77 personnes en Norvège au nom d'une trop grande immigration? Bien sûr que non! Est-ce que le Québec est trop féministe? Est-ce que la Norvège admet trop d'immigrants? Les cas de ces meurtres de masse, selon moi, ne devraient même pas peser dans la balance des réponses à ces questions...


Daneydzaus :
Swec, c'est justement ce que j'ai écrit.

Avant de penser à quoi que ce soit d'autre, regarde la densité de population. Si la densité de population explique bien la chose, il n'y a aucun paramètre socio-économique qui influe. Cependant, le nombre de tueries est étrangement faible au Japon, malgré la plus forte densité de population. (Ils existent cependant, mais proportionellement en moins grand nombre.)

Si on suit mon raisonnement que je viens d'écrire plus haut, Tokyo devrait être le coeur des tueries de la planète. Non seulement la densité de population est plus élevée au Japon, Tokyo a 40 millions de personnes. Au cumul, on devrait presque voir une tuerie par jour au, à tout le moins, toutes les semaines. Or, évidemment, ce n'est pas le cas et ils sont très rares. (Au contraire, les tueries sont très nombreuses à Sao Paolo au Brésil, mais Sao Paolo, quoique fortement peuplée, est 4 fois plus petite que Tokyo... Encore plus pour dire qu'il y a quelque chose de plus que le simple dénombrement d'humains ou de densité de population.)

Alors il y a des causes qui ne sont pas reliées à la simple présence de plus d'humains. Il y a autre chose, mais quoi, c'est ça qu'il faut regarder. Ça ne déculpabilise pas la personne en soit : tu as commis un fucking crime en conscience de cause. Mais la présence et non-présence n'est pas simplement le fait d'avoir plus d'humains, et simplement en montrant le Japon comme exemple, on peut voir qu'il y a une cause non-reliée à la simple démographie numérique.

Maintenant, ça ne veut absolument pas dire qu'il y a trop de féminisme au Québec ou trop d'immigrants en Norvège; ce sont les raisons, les excuses du tueur. Rien à voir; on peut donner n'importe quelle justification à n'importe quel acte et un scientifique qui se respecte va se foutre des raisons du tueur. Il va se concentrer à regarder d'autres détails en posant une hypothèse et en analysant le résultat et, comme une société est extrêmement complexe, ça va prendre beaucoup d'hypothèses avant de trouver la bonne réponse.

(De la vraie science humaine, c'est méchamment compliqué... Malheureusement, rares sont les têtes scientifiques qu'on encourage à aller vers ces sciences; les praticiens actuels sont pour la plupart encore des scholastes, et on encourage cette scholastiques, ou bien chaque bonne tête, on l'envoie en physique ou en chimie. Normale alors qu'on a pas vraiment avancé dans le domaine de la compréhension de la société humaine.)
 

2013年4月21日日曜日

Le rôle de l'apparence et comment ça nous influence

Daneydzaus : Ce que j'ai aimé dans ma description, c'est comment j'ai dit que le fait que notre moralité change n'est pas du relativisme.


Je ne suis pas relativiste parce que je questionne mes propes opinions, même celles sur la morale. Elles ne font que se trasnformer.

Le relativisme, c'est accepté du n'importe quoi simplement parce que c'est accepté quelque part.

ne-Aujudo : Ish ouin

Daneydzaus : La différence est fondamentale.

Cependant, mon dégoût du voie islamique lui ne s'explique pas là; il faut regarder du côté de la psychologie humaine. L'apparence A une influence sur notre comportement face à une personne.
C'est un jeu d'apparence : un humain obèse, pour nous, c'est devenu quelqu'un qui ne bouge pas assez, parce qu'on a trop d'exemples de ça. (Dans le passé, c'était un signe de grande richesse, parce qu'il avait suffisament d'argent pour grossir, d'où le trope Adipose Rex chez tvtropes.org)

Et, pour moi et toi, nous avons tellement d'exemples d'imposition du voile à travers le monde que l'association générale est voile = loi imposée, pas un choix.

Au Québec, on a eu un bel exemple avec le carré rouge, un symbole pourtant tout simple qui est devenu carrément un élément polarisateur. C'est juste un osti de carré rouge, comme le voile islamique est juste un osti de bout de tissu; mais la puissance de l'image derrière est ce qui cause problème.

CQFD.

ne-Aujudo : Ouin. Tu vois, moi le voile ca va, c le complet avec juste les yeux que j'ai de la misère et pourtant comme tu dis c du tissu

Daneydzaus : On a pas le choix en tant qu'humain de discriminer. Au delà de quelques dizaines d'amis, on ne peut pas individualiser tout le monde. Je n'ai pas assez de mémoire pour individualiser sept milliards de tatas, et on me décrit pourtant comme un Tensai au Japon, un génie.

Alors, l'humain doit se référer à des trucs simples : carré rouge = opposant à la hausse des frais de scolarité / voile islamique entier = wahabisme dégradant / obésite = manque d'exercise
Le premier est clairement vrai, le second est une tendance forte mais peut-être pas tout le temps (regarde les soeurs catholiques qui sont tellement habillées), le dernier est plus ou moins erroné.

En évitant de trop se sortir du lot, on évite ces images; c'est pourquoi le Japon est si focussé sur le fait que l'on doit tous se ressembler. Mais c'est une erreur; il faut changer la perspective, et se débarasser de certaines images. Mais pour moi, un voile islamique, complet ou pas, restera quand même un voile islamique, une marque qui me dit que la personne est musulmane. Une personne avec qui je ne partage pas ma moralité; je ne pourrai donc jamais interagir aussi profondément avec elle qu'avec toi ou mes autres amis.

ne-Aujudo : Ouin

Daneydzaus : Je vais pouvoir vivre avec, comme je pourrai vivre avec des chrétiens fondamentalistes et d'autres groupes religieux. Mais comme voisins, quelque peu distants, parce que je sais que je vais choquer leur moralité et, eux, la mienne.

On va pouvoir magasiner dans les mêmes magasins, je pourrai leur acheter de la bouffe, et eux, mon cours de langue. Mais je ne pourrai pas vivre dans la même maison avec ces groupes.

ne-Aujudo : C'est clair que les croyances rentrent en conflit, mais je n'aurais aucun problème avec les musulmans... si il y en avait pas qui voulaient imposer leur mode de pensée à d'autres, même chose pour tous dans le fond, je suis moi, tu es toi, on n'est pas pareil on a nos propres croyances, on est des personnes capable de réfléchir et d'évoluer, on a donc pas besoin (sauf peut être étant jeune) de personne pour nous guider ou nous imposer leurs choix

Daneydzaus : Justement. Moi non plus, en terme de voisinage, je peux vivre avec tous ces groupes (pas juste les musulmans). Mon meilleur ami est un bouddhiste de la Soka Gakkai (mais leur moralité est beaucoup plus près de la mienne aussi, ça facilite les choses). Mais on ne pourrait pas vivre complètement tout ensemble.

Des voisins, des cousins, des frères... mais pas des membres de la même maisonnée.
En un sens, j'apprécie le voile parce qu'il montre clairement les choses que je peux et que je ne peux pas faire avec cette personne. Il est d'autant plus appréciable si la personne le fait par choix : elle se discrimine elle-même.

Je vais pouvoir travailler avec, je vais pouvoir manger avec elle; mais je ne pourrai pas parler de ma dzusuis du mois sur l'évolution de ma moralité; c'est quelque chose qui la choquerait trop, surtout si ce n'est pas qqn que j'ai apprivoisé, comme dirait le Renard de Saint-Exupéry.

Nous ne sommes pas le centre de l'Univers

ne-Aujudo : Comment ca se fait qu'on est pas le centre de l'univers je comprend pas. J'ai toujours voulu regarder mon nombril moi. (rires)

Daneydzaus : En fait, comme je l'ai dit, cette perspective inanthropocentrique est très dangereuse pour beaucoup d'humains.

Daneydzaus : C'est le désespoir suicidaire qui peut frapper à la porte pour ce monde-là. Ils se sentent tellement comme rien, que l'idée en vient à ce qu'ils sont rien. C'est pas comme ça qu'il faut le prendre (il faut le prendre comme on est rien en relation avec l'Univers, mais on est beaucoup en relation avec soi et avec les autres humains), mais plusieurs astrophysiciens, tombant trop en vertige, se donne la mort.


Mais cette subtilité, qui d'ailleurs est encore bien trop générale, est déjà difficile à comprendre.



(Mais je suis qqn, comme j'ai dit, qui se sent mieux dans cette perspective; pas tellement parce que JE suis rien, mais parce que finalement, les sociétés que je déteste autant ne sont pas grand chose non plus. :P)



ne-Aujudo : Imagine les états-unis pas centrés sur eux-mêmes: catastrophe! (rires)

 
Daneydzaus : Pour ce qui est des États-Unis, ils sont dans l'esprit d'un Empire qui domine actuellement le monde. Ils se croient le nombril du monde, mais ils ne sont qu'un mouvement dans la Danse, et il passera.

ne-Aujudo : C'est ridicule pareil, y'en a qui ont confondu Chechnya et Czech Republic. Comme pas au même endroit.

Puis du monde qui marque "Should we bomb Czech Republic in retaliation for what they did to us..." yay généralisation... makes me so mad. (Ça me frustre tellement.)

Mais bon, je généralise moi meme pour la population américaine. Je suis aussi pire.

Daneydzaus : C'est bien, au moins tu reconnais ton erreur. Et il y a des gens niaiseux partout.

2013年4月20日土曜日

Être bon et mauvais à la fois...

Est-ce qu'une chose peut être la meilleure chose et la pire chose en même temps?

Pourquoi pas? Et je crois bien que oui.

À chaque semaine, je passe tout près de la station de TGV de ma ville. Elle n'est pas encore en service, mais ça s'en vient dans deux ans.

Et avec mes yeux d'urbaniste, je vois le bonheur et le malheur en même. Pour Tokyo, c'est une manne : enfin une nouvelle région où il va être facile de placer des usines et, ultimement, des services de proximités, et ça va libérer la ville pour les hautes affaires. Pour Toyama, la ville et la région, et, à plus forte raison, Kurobe, ce n'est pas très loin de la catastrophe.

Ça ne veut pas dire que Toyama ou Kurobe va disparaître physiquement. Économiquement, quelque chose va se passer. Mais je ne crois pas que les gens soient conscients de ce qui va vraiment se passer. Hormis un musée grandeur nature d'une culture en voie de disparition, Toyama n'a strictement rien à offrir à Tokyo, sinon son territoire. Tokyo, elle, a tout à offrir à Toyama, sauf son territoire. En gros, Tokyo est la grande gagnante.

Toyama ne gagne rien au change. En fait, elle perd sa seule chance de demeurer le moindrement autonome. Ses meilleurs cerveaux vont, naturellement, se diriger vers Tokyo, là où il est possible d'influencer économie et politique. Ses meilleurs talents en feront tout autant. Pourquoi rester à Toyama quand il y a plus à faire à Tokyo? Ceux qui vont rester, ce sont ces travailleurs d'usine, les travailleurs des services de proximité pour ces premiers travailleurs, et les têtus qui vont rester à Toyama même s'il n'y a plus rien d'autre à faire.

Tokyo y gagne au change : puisque Toyama, Kanazawa et toute la région de Hokuriku devient soudainement beaucoup plus accessible, cette région va maintenant faire partie de la banlieue de Tokyo. Pas littéralement, évidemment : 2 heures ou 3 heures, c'est encore trop long pour un déplacement quotidien, et le TGV est ridiculement cher de toute façon. Mais les grandes entreprises de la Capitale, elles, vont très certainement profiter de cette manne de personnel qui va vouloir venir à Tokyo prendre les décisions, et les autres qui veulent des emplois dans leur région.

Les gens de la région vont aussi tous y gagner. Les cerveaux et les talents vont simplement partir pour Tokyo. Ceux qui restent prendront les emplois qui viendront avec cette banlieusardisation industrielle.

Mais au bout du compte, je vois ça, et il y a une grande perdante. La culture de Hokuriku.

Elle était déjà moribonde; on le sens en voyant le centre-ville de Toyama. Le Shinkansen va simplement l'achever. Les éléments folkloriques qui restent ne seront plus que du folklore mort-vivant, spectacle pour les touristes de la Capitale, musée grandeur nature où pratiquement plus rien n'évoluera. On ne dansera plus pour fêter le pays de l'Etchuu; on va danser pour le Tokyoïte de passage, pour qu'il reste un peu plus longtemps, et la culture va se figer dans le temps, et puis finalement tout le monde va se Tokyoitiser à qui mieux-mieux.

Je suis à Kurobe, Toyama, Hokuriku depuis seulement 8 mois. Je suis encore un nouvel arrivant. Mais je me sens constamment triste à cause de tout ça. Je suis témoin des derniers jours de l'âme de la région, avant que la Gigapole en devenir ne prenne sa place.

Assister à la mort d'une culture n'est jamais plaisant...

2013年4月17日水曜日

Les enfants dans un carré de sable...

Yumismeša : La Terre est un immense carré de sable...
 
Evan ma-Yunkissu : Puis, il y a des enfants qui se lancent des roches...
 
Daneydzaus : Mais certains enfants, tranquiles, bâtissent des châteaux...
 
Evan ma-Yunkissu : Qui sont toujours menacés par ceux qui n'ont de cesse de lancer des roches aux autres...
 
Daneydzaus : Mais qui sont les lanceurs de roches et qui sont les bâtisseurs de châteaux, difficile à déterminer.
 
Evan ma-Yunkissu : Beaucoup de lanceurs de roches se posent en victimes....

Daneydzaus : Et beaucoup se posent aussi en bâtisseurs de châteaux.

Nyetoge : Et nous sommes tous ses enfants qui veulent plus ou moins partager nos ''jouets ''!

Daneydzaus : Partager? On en est encore très loin du stade où l'on peut dire que l'on partage ses "jouets". Au mieux, commence-t-on, tranquilement, à comprendre que ce partage facile la construction de châteaux. Mais nous n'en sommes encore qu'aux balbutiements et, bien franchement, on en est encore à vouloir retourner aux bonnes vieilles habitudes de C'EST MON JOUET!

Nyetoge : OUI ! et c'est malheureusement ce que nous avons besoin de casser le coeur de l'homme !

Daneydzaus : Casser? Est-ce que c'est en cassant le coeur de l'enfant qu'il partage son jouet? On va choquer l'enfant, certes, mais pas le casser. Et, avec les années ou, pour l'humanité, les siècles (mais le philosophe peut toujours espérer plus rapidement), il apprendra les bienfaits du partage pour lui-même et là, seulement, va-t-il se mettre à partager, toujours plus habilement, en paufinant, et en sachant que c'est de tout bord tout côté par un long travail de compréhension qu'on y arrive. L'humanité, avec ses sociétés, est encore pré-maternelle pour ce qui est du partage; on est encore loin de l'adulte qui a toute la finesse et l'harmonie pour rendre ça fluide et extrêmement profitable pour toutes les parties.