Pour commenter plus à fond ce que
j'entends par l'Équipe du Tonnerre, je regarde surtout les grandes
réussites de l'ère Lesage. La nationalisation d'Hydro-Québec est
l'exemple le plus éloquent de la méthode.
Il y a une raison pourquoi la nationalisation à outrance de l'URSS et de la Chine a foiré, alors que la nationalisation de l'électricité au Québec a été une grande réussite. L'idée de René Lévesque n'était pas de nationaliser l'électricité parce que le pouvoir est au peuple, mais parce que, bien franchement, ça peut faire en sorte que les choses coûtent beaucoup moins cher et peuvent, même à terme, rendre les choses encore plus profitable.
Déjà, l'État ne recherche pas (nécessairement) les profits. Comme n'importe quel groupe, il ne veut pas être déficitaire (et, dans la mesure du possible, hors investissements, ne devrait pas, comme n'importe quelle entreprise digne de ce nom), mais ses dirigeants ne travaillent pas pour leur propre profit, mais pour le profit de l'ensemble de la société. On élimine ainsi d'un coup toute surcharge pour les profits. (Note que tout profit fait sur l'électricité au Québec va directement dans les coffres de l'État pour certains services qui peuvent coûter plus cher.)
Mais ce n'est pas tout : la massivité de l'État permet d'énormes économies d'échelle : t'as pas besoin d'un hôpital entier pour chaque individu pour avoir un système de santé efficace. De la même façon, tu n'as pas besoin d'une école pour chaque personne précisément. Et, pour Hydro-Québec, t'as pas besoin d'un barrage par habitant non plus. Ces énormes économies d'échelle font en sorte que, au final, ça nous coûte moins cher.
L'État a donc énormément d'avantages sur les entreprises privées. Mais l'État est très nul pour déterminer un élément : les besoins des gens. T'auras beau produire 5 fraises par jour par habitant, je déteste les fraises alors je n'en mangerai pas. Fait moi une pomme à la place, et je vais te la manger. C'est là où les entreprises individuels ont un rôle intense à jouer. L'électricité, tout le monde en veut, et c'est la même chose pour tout le monde. Les fraises, meh.
L'horreur de Monsanto est qu'elle est en train de privatiser des choses qui ne devraient pas l'être; la recherche. Mais pour ça, il ne faut pas empêcher Monsanto d'exister, mais la battre à son propre jeu. C'est pour ça que tu veux des instituts de recherche publics. Chaque agriculteur, en regardant ce qu'il vend (au travers de son syndicat) peut jauger plus rapidement que l'État les besoins de ceux qui veulent manger. Faut juste lui offrir des semences abordables, et il va nous produire encore plus de bonne bouffe sans avoir à enrichir des têtes brûlés qui ne peuvent penser plus loin que le bout de leur nez.
L'État a aussi un autre rôle important de redistributeur de richesse qu'il ne faut pas oublier là-dedans. Ce sont les entreprises, et leurs dirigeants, qui profitent le plus d'une société stable et en santé; ça serait normal à ce moment-là qu'ils soient plus imposés, parce qu'ils profitent plus des services que l'État offre. Mais l'État n'a pas à et ne devrait pas tout couper au couteau. Simplement balancer l'entreprenariat individuel et collectif avec la profitabilité pour l'ensemble de la société.
Il y a une raison pourquoi la nationalisation à outrance de l'URSS et de la Chine a foiré, alors que la nationalisation de l'électricité au Québec a été une grande réussite. L'idée de René Lévesque n'était pas de nationaliser l'électricité parce que le pouvoir est au peuple, mais parce que, bien franchement, ça peut faire en sorte que les choses coûtent beaucoup moins cher et peuvent, même à terme, rendre les choses encore plus profitable.
Déjà, l'État ne recherche pas (nécessairement) les profits. Comme n'importe quel groupe, il ne veut pas être déficitaire (et, dans la mesure du possible, hors investissements, ne devrait pas, comme n'importe quelle entreprise digne de ce nom), mais ses dirigeants ne travaillent pas pour leur propre profit, mais pour le profit de l'ensemble de la société. On élimine ainsi d'un coup toute surcharge pour les profits. (Note que tout profit fait sur l'électricité au Québec va directement dans les coffres de l'État pour certains services qui peuvent coûter plus cher.)
Mais ce n'est pas tout : la massivité de l'État permet d'énormes économies d'échelle : t'as pas besoin d'un hôpital entier pour chaque individu pour avoir un système de santé efficace. De la même façon, tu n'as pas besoin d'une école pour chaque personne précisément. Et, pour Hydro-Québec, t'as pas besoin d'un barrage par habitant non plus. Ces énormes économies d'échelle font en sorte que, au final, ça nous coûte moins cher.
L'État a donc énormément d'avantages sur les entreprises privées. Mais l'État est très nul pour déterminer un élément : les besoins des gens. T'auras beau produire 5 fraises par jour par habitant, je déteste les fraises alors je n'en mangerai pas. Fait moi une pomme à la place, et je vais te la manger. C'est là où les entreprises individuels ont un rôle intense à jouer. L'électricité, tout le monde en veut, et c'est la même chose pour tout le monde. Les fraises, meh.
L'horreur de Monsanto est qu'elle est en train de privatiser des choses qui ne devraient pas l'être; la recherche. Mais pour ça, il ne faut pas empêcher Monsanto d'exister, mais la battre à son propre jeu. C'est pour ça que tu veux des instituts de recherche publics. Chaque agriculteur, en regardant ce qu'il vend (au travers de son syndicat) peut jauger plus rapidement que l'État les besoins de ceux qui veulent manger. Faut juste lui offrir des semences abordables, et il va nous produire encore plus de bonne bouffe sans avoir à enrichir des têtes brûlés qui ne peuvent penser plus loin que le bout de leur nez.
L'État a aussi un autre rôle important de redistributeur de richesse qu'il ne faut pas oublier là-dedans. Ce sont les entreprises, et leurs dirigeants, qui profitent le plus d'une société stable et en santé; ça serait normal à ce moment-là qu'ils soient plus imposés, parce qu'ils profitent plus des services que l'État offre. Mais l'État n'a pas à et ne devrait pas tout couper au couteau. Simplement balancer l'entreprenariat individuel et collectif avec la profitabilité pour l'ensemble de la société.
0 件のコメント:
コメントを投稿